Enquête conditions de travail et stress 2021, l’analyse de la CGT

Comme pour le reste de l’humanité, le Covid est venu brutalement impacter Orange et ses personnels Activité « essentielle », il fallait non seulement maintenir les services de base en télécommunications mais également en renforcer en urgence la disponibilité, pour que le télétravail puisse se mettre en place. Au prix d’efforts importants, les personnels d’Orange ont su faire face et ils peuvent en être fiers

 

 

Des salariés moins nombreux , fatigués, stressés

 

Dans le temps séparant les deux enquêtes, deux ans et huit mois, la « force au travail » a diminué de 12%. Les échelles d’ auto positionnement de stress et de fatigue, ainsi que le score du GHQ 12 montrent une dégradation qui s’accentue…Les managers d’Orange s’inquiètent aussi pour les effectifs qui leur sont nécessaires…

Alors qu’Orange diffuse sa communication sur les premiers résultats, voici le rapport complet afin que chacun puisse faire sa propre analyse.

 

Ce qu’il faut retenir de l’enquête

 

 

…L’augmentation de la participation à cette enquête et l’impressionnante croissance de l’utilisation de la question ouverte, montrent aussi un grand besoin de s’exprimer sur le sujet des conditions de travail...

Démontre surtout un grand besoin de s’exprimer sur le sujet qui devient sensible.

 

 

Notons cependant que l’exposition à la violence verbale est significative pour les personnels en contact avec les clients Elle concerne deux tiers des personnels en AD Ces derniers sont aussi exposés aux agressions physiques qui augmentent par rapport à 2019

Augmentation des incivilités en AD et explosion à la violence verbale pour les salariés en contact avec les clients, Orange devrait se poser la question sur le parcours du Client qui ne s’en sort pas de la stratégie du tout digital et ne trouve aucune solution après des appels infructueux au 3901

 

L’engouement pour le télétravail est impressionnant avec 76% de répondants concernés. Si on exclut les activités les moins éligibles (UI), nous arrivons à des taux entre 85 et 95% Interrogés pour savoir si leur quotité actuelle leur convient, 45% des répondants en voudraient plus et personne ne veut en faire moins.

La question du télétravail n’est pas d’être pour ou contre, c’est un nouveau mode d’organisation développé par la crise sanitaire et que l’entreprise doit prendre en compte même si une organisation syndicale sur le périmètre de notre DO GNE y est totalement opposée (en argumentant sur la notion de travailleur isolé à domicile)et préfère voir tous les salariés en présentiel allant même faire de la délation en CSE concernant des salariés en télétravail dans leur résidence secondaire.

 

télétravail

Les motivations du télétravail sont également claires La réduction des trajets 91% et un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle 86% sont cités en premier Mais la possibilité de pouvoir se concentrer 85% et le souhait de ne pas être interrompu dans ses tâches 78% sont aussi très largement cités Le fait d’être mieux installé chez soi est aussi majoritaire avec 54% La protection sanitaire est la dernière motivation avec 52 et il est possible d’espérer qu’elle s’estompe à l’avenir.

Les motivations : réduction des trajets, meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle, etc…et protection sanitaire dans le contexte actuel.

 

 

L’intensité et la complexité du travail se dégradent encore. Tous les indicateurs sur ce thème montrent une nouvelle dégradation en 2021 et certains scores se retrouvent à des niveaux  inférieurs à 2012. Pourtant, la « demande psychologique » (au sens de l’enquête SUMER) s’était améliorée entre 2009 et 2016 Depuis, elle régresse et la tendance s’amplifie en 2021

Le recours massif à la sous-traitance et les dysfonctionnements induits génèrent des dossiers de plus en plus complexes en interne et moins de solutions à apporter d’où une situation de plus en plus anxiogène et génératrice de stress. Les conditions de travail se dégradent notamment pour les salariés en relation clients, liées à l’organisation de l’entreprise, le manque d’autonomie et n’est encore plus vrai chez les managers.

 

 

Les conditions de travail des SC et des UAT, avaient beaucoup progressé, leur fusion les fait régresser….Sur tous les indicateurs de conditions de travail et de stress, les résultats des salariés en contact clientèle sont en net retrait La complexité propre au travail et celle liée à l’organisation d’Orange leur pèsent.

Perte d’appartenance, manque d’accompagnement, perte d’autonomie, etc…

 

 

La situation des salariés des boutiques est très préoccupante. Les AD, dont la situation globale était proche de la moyenne Orange en 2016 voient leur situation continuer à se dégrader, et cela de façon accélérée. Le rétablissement de meilleures conditions de travail et la réduction du stress des salariés des AD apparaît, du point de vue de la prévention, comme une priorité claire.

Les AD se dégradent face à la réduction des horaires face aux clients puis la fermeture des boutiques ou transfert vers la GDT. La stratégie de l’entreprise génère de plus en plus d’actes d’incivilités

 

 

L’analyse globale de la CGT

 

A l’aube du changement de direction, l’inquiétude est grande quant à la stratégie à venir et qui risque d’accélérer les changements indésirables liés à des choix purement financiers:

  • Des objectifs irréalistes inatteignables
  • La sous-traitance qui privilégie la quantité au détriment de la qualité
  • Les réorganisations dénuées de sens
  • ARCQ (devenu DURCQ pour 2022),
  • Le Flex office
  • Etc…

 

Une entreprise de plus en plus digitale  et de moins en moins humaine !

 

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