Les finalités du travail, son organisation, sa durée tout au long de la vie, sont des questions au cœur de l’affrontement capital/travail. Pour le capital, le travail reste appréhendé comme un coût qu’il faut constamment réduire afin de maximiser toujours plus les profits. Dès lors qu’il est à l’origine de la production des richesses et de la valeur ajoutée produite, le temps passé au travail aurait par ailleurs vocation à être sans cesse augmenté par différents leviers…Lire la suite
- La RTT (réduction du temps de travail) sans perte de salaire, c’est possible et bénéfique si on l’organise.
- La RTT n’est ni l’ennemie du salaire ni celle de l’emploi.
- La RTT sans perte de salaire, c’est nécessaire pour faire face immédiatement à la crise.
- La RTT est un puissant levier de réduction des inégalités femmes-hommes.
- La RTT pour préserver l’environnement et transformer la société.
- La RTT pour prendre en compte les évolutions technologiques et instaurer un droit effectif à la déconnexion pour toutes les catégories de salarié·e·s.
- La RTT pour réduire la pénibilité et pouvoir partir à la retraite à 60ans en bonne santé et à taux plein.
- Conclusion.
1. Sans perte de salaire, c’est possible?
Objet constant de luttes sociales, la réduction du temps de travail a été un processus régulier jusqu’aux lois Aubry sur les 35 heures (1998-2000) qui sont la dernière avancée nationale en la matière. Depuis une vingtaine d’années, le temps de travail stagne – voire augmente. C’est une période intruse dans l’histoire, d’autant plus aberrante que le chômage demeure massif. Si les 35heures ont permis la création d’au moins 350000 emplois directs, elles se sont aussi traduites dans de nombreux secteurs par une intensification du travail et une stagnation salariale, faute d’un cadre légal suffisamment contraignant pour les employeurs et de droits nouveaux pour les salarié·e·s…Lire la suite
2. Ni l’ennemie du salaire ni celle de l’emploi
Contrairement à ce que veulent faire croire le patronat et les partisan·e·s du «travailler plus pour gagner plus», la réduction du temps de travail n’est en rien nuisible à l’activité économique et au pouvoir d’achat. C’est même tout l’inverse! C’est d’autant plus vrai si la réduction du temps de travail s’accompagne d’une transformation du travail,…Lire la suite
3. Nécessaire pour faire face immédiatement à la crise
La pandémie du Covid-19 a déclenché une nouvelle phase de profonde crise sociale et économique révélatrice des tares structurelles du système capitaliste. Elle se traduit notamment par la multiplication des plans de licenciements, la dégradation des conditions de travail et la mise sous tension des services publics, notamment à l’hôpital. Encadrée et financée efficacement, la réduction du temps de travail peut apporter des réponses de progrès aux difficultés de la période. Cela suppose des choix politiques et budgétaires forts…Lire la suite
4. Réduction des inégalités femmes-hommes
Les temps partiels enferment les femmes dans la précarité, avec des amplitudes horaires dignes de cadres supérieur·e·s mais des salaires inférieurs au seuil de pauvreté! Les femmes subissent également des carrières discontinues puisque ce sont majoritairement elles qui sont contraintes de s’arrêter ou de travailler à temps partiel pour élever les enfants ou prendre en charge les personnes âgées ou dépendantes…Lire la suite
5. Préserver l’environnement et transformer la société
Notre temps de travail a un impact direct sur notre environnement et notamment sur le réchauffement climatique. Cela s’explique par les déplacements quotidiens en voiture, mais également par la production de biens de consommation. Moins travailler permettrait de réduire notre utilisation de ressources…Lire la suite
6. Prendre en compte les évolutions technologiques
La numérisation accrue de l’économie bouleverse en profondeur le monde du travail. Il ne s’agit évidemment pas du premier changement profond qu’il connaît. L’automatisation actuelle pose aux travailleur·se·s les mêmes questions que les révolutions industrielles des siècles précédents. Elle conditionne les rapports au travail, la gestion de la vie économique et la situation des travailleur·se·s, comme l’illustre à l’extrême le développement de la plateformisation du travail. Si cette automatisation peut sembler porter en elle des rêves de liberté au travail à plus ou moins long terme, les travailleur·se·s vivent dans des échéances immédiates concernant leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat…Lire la suite
7. Réduire la pénibilité et pouvoir partir à la retraite à 60ans
L’allongement de la durée de la vie, même s’il n’est pas égal pour tous, est une avancée et permet aux retraité·e·s de vivre plus longtemps. Pour autant, faudrait-il travailler plus longtemps? C’est l’argument sans cesse repris par les gouvernements successifs pour justifier leurs réformes consistant à reporter l’âge de départ à la retraite et allonger la durée de cotisation – donc de travail – pour une retraite à taux plein. Ce raisonnement n’a pas de sens économique, social et sociétal. Il conduit à réduire les effets positifs que la tendance historique à la réduction du temps de travail a produits sur la santé des travailleur·se·s…Lire la suite
Quelques exemples
LDLC, distributeur de matériels informatiques dans le Rhône, a signé fin 2020, un accord d’entreprise entérinant le passage à la semaine de travail de 4 jours sans perte, ni gel des salaires, Telefonica en Espagne, un accord d’expérimentation sur 3 mois, de 32 heures par semaine a été signé en juin dernier avec une augmentation de 1%, une prime de 300€, le maintien des garanties d’emploi et 2 jours de télétravail/semaine basés sur le volontariat…Lire la suite
==> Le document complet à lire lien ci-dessous:
Les 32 propositions de la CGT pour les 32 heures et la RTT en vidéo