SANOFI ORANGE MÊMES PATRONS MÊMES COMBATS !

Les réseaux anti sociaux auront réussi à faire basculer le mouvement ouvrier sur les thématiques complotistes. Même Mélenchon agite le chiffon rouge du vaccin qui va modifier notre ADN au lieu de poser les véritables enjeux politiques révélées par la vaccination.

 

SANOFI 400 licenciements en France et 300 en Allemagne

Évidemment on peut se questionner et dénoncer, à partir de l’expérience dramatique du Médiator ou de la Dépakine, les conséquences sanitaires des produits proposés par l’industrie pharmaceutique. Mais l’enjeu du moment, plutôt que de répandre des mensonges sur les modifications de nos ADN ou les nano particules, c’est de dévoiler le véritable but de l’industrie pharmaceutique : faire du pognon pour les actionnaires quitte à dégrader la santé des malades réels ou supposés. Mais partager ce constat ne suffit pas, nous devons faire des propositions pour sortir de cette impasse.

Alors que SANOFI accuse un retard de plus de 6 mois voire 1 an sur la production d’un vaccin contre le COVID, les voilà qui annoncent 400 licenciements en France et 300 en Allemagne DANS LE SECTEUR DE LA RECHERCHE ET DU DÉVELOPPEMENT R&D.

 

PFIZER a également mené cette politique de réduction des coûts en économisant sur l’outil de production. Celui-ci a tellement été rationalisé et optimisé…qu’il est incapable de fournir la demande mondiale de vaccins. C’est donc une situation assez inédite : il y a un marché captif de milliards d’individus voulant se faire vacciner, des états voire des régions ou des villes prêt à payer des fortunes et…des patrons incapables de produire donc de vendre.

 

Le capitalisme financier fait donc une démonstration grandeur nature du paradoxe suivant : à force de vouloir gagner du pognon il en perd un paquet !

Cela devrait conduire la CGT et le mouvement social à revendiquer la nationalisation de l’industrie pharmaceutique et de la santé. Pas simplement pour des raisons politiques de service public, mais aussi pour des raisons de performance économique et productive.

Les multinationales de la santé sont responsables du désastre sanitaire : elles sont incapables de répondre à la demande ET répartissent la production de manière inégale puisque 10% des pays les plus riches monopolisent 90% de la production mondiale.

Le secteur libéral nous pompe notre pognon : « 800 euros de dépassement d’honoraires de la chirurgienne et de l’anesthésiste pour mes 2 opérations des canaux carpiens (heureusement que la boîte paye au titre de la maladie professionnelle). Gamin j’ai connu la Sécurité Sociale Minière SSM, les médecins étaient salariés de la SSM et les pharmacies remboursées par la SSM ».

Et oui en France, pas en RDA, mais dans le Bassin Houiller Lorrain, nous ne connaissions pas la médecine libérale et ça marchait très bien, la caisse était même excédentaire.

 

Quel est le rapport avec ORANGE ?

 

Et bien c’est exactement la même logique : la réduction des coûts devient l’objectif principal, on s’en fout du service, on s’en fout même de vendre dès lors que ça ne rapporte pas assez. La Direction ferme les boutiques (Rivétoile Strasbourg et Nevers), le système d’information passe en mode agile…

 

On serait tenté de raisonner par l’absurde quand on lit le dernier courriel du Directeur de la DO GNE qui ose écrire, alors qu’Orange a fait 2,2 milliards d’euros de bénéfices, qu’on dépense encore trop d’argent pour réaliser notre chiffre d’affaire.

Si gagner de l’argent devient un coût, pourquoi ne pas arrêter d’en gagner alors en licenciant tout le monde, fermant toutes les boutiques, les sites internet Sosh et Orange ainsi que l’ensemble des bâtiments Orange ? Il est évident qu’on économiserait des montagnes de pognon : plus de loyers, plus de salaires, plus de frais d’électricité…

Nos dirigeants sont devenus complètement fous…et hypocrites parce qu’il y a une solution simple pour économiser beaucoup de pognon tout de suite : réduire l’écart de salaire entre nos Directeurs et le plus petit grade (1.2 pour les fonctionnaires ou bande A pour les salariés de droit privé). Réduisons cet écart parce nos dirigeants nous coûtent un pognon de dingue tout en professant les économies.

 

Les camarades des thés et infusions 1336 de Gémenos, qui ont arraché leur usine à LIPTON qui voulait la fermer, ont réalisé des centaines de milliers d’euros d’économies simplement parce que les 5 plus gros salaires n’ont pas embarqués dans la nouvelle SCOP.

 

 

Revenons sur le mode agile déployé dans l’informatique (réseaux, postes de travail ou applications). Il n’y a plus de pilotage technique centralisé, c’est trop contraignant, old school. Il n’y a plus de préconisations s’appliquant à tout le monde que ce soit en terme d’architecture réseau, de matériel ou de navigateurs internet. On déploie les nouvelles applications ou les mises à jour sans prévenir ni les usagers ni la chaîne de soutien. On lance la boule de billard en espérant qu’elle aille dans la rigole, de toute façon si elle touche une quille elle fera du bruit en tombant !

 

Il faut faire le plus vite possible avec le moins de pognon possible pour que ça rapporte le plus possible. Chacun est donc invité à bricoler dans son coin des solutions d’autant plus mises en avant qu’elles coûtent moins cher. On ne part pas des besoins de l’utilisateur mais du coût. Un exemple simple : la boîte équipe tout le monde en PC portable notamment pour le télé travail. On va au moins cher sans se poser la question des besoins des collègues notamment ceux qui ont 2 ou 3 écrans. On s’en fout qu’il n’y ait pas assez de connectique pour brancher les écrans, on ne veut pas investir dans des stations d’accueil non…on invite les managers à valider des fiches de frais pour des hub. Comme si ce n’était pas possible de choisir en amont un poste de travail avec une connectique adaptée mais qui couterait un peu plus cher.

 

Le problème avec ce mode agile c’est que ça dysfonctionne de partout…mais il semblerait d’après la Direction qu’économiquement les coûts des incidents soient négligeables par rapport aux bénéfices engendrés par les économies réalisées. Il conviendrait d’interroger les modes de calcul des conséquences économiques des dysfonctionnements (retard de production, de facturation ou de livraison), le process CANARI de remontées de ces dégâts collatéraux est-il réellement exhaustif ?

 

Nous sommes devenus des experts du brassage de vent, il ne manque plus que les éoliennes pour transformer ça en électricité. Klaxoon, fichier excel, coopnet, plazza…nous disposons d’une batterie d’outils coopératifs permettant de perdre un temps fou à remplir des cases pour rien puisque rien n’avance réellement.

 

Les économies réalisées le sont d’abord par la suppression des postes ce qui entraîne une sous traitance massive. C’est tout le modèle industriel qui change : il ne s’agit plus de mettre la qualité et la préservation des compétences en avant, de pérenniser les savoirs pour les transmettre. On s’en fout puisqu’on fonctionne avec des contrats courts avec des prestataires externes qui se succèdent, il n’y a plus de transmission des savoirs techniques et donc on répète inlassablement les mêmes erreurs.

 

Résultat pour le personnel : on passe beaucoup de notre temps à passer la serpillière…alors que ce n’est pas nous qui avons renversé la tasse et fait tomber le plateau.

Par contre les responsables des catastrophes sont promus (cœur avec les têtes d’œufs ayant « dirigé » le projet COME DISE qui a coûté la bagatelle de plus de 500 millions d’euros dépensés pour rien). Les soutiers eux tirent à l’ARCQ…mais ratent la cible de la reconnaissance de leurs compétences et qualifications ! C’est pas grave vous essayerez l’année prochaine, participez aux séances d’auto massages et de relaxation zen en attendant… »J’ai le sentiment d’un appauvrissement total de mon boulot. »

 

Notre entreprise bénéficie pour l’instant de 2 avantages concurrentiels

 

  1. L’esprit PTT de service public a façonné une conscience professionnelle qui fait que les collègues se démerdent. Il ne reste plus que 30 000 fonctionnaires sur 90 000 donc c’est bientôt la fin, bienvenue dans le monde de la génération Y.
  2. Les concurrents ont exactement la même logique et comme ils n’ont pas notre expérience d’opérateur historique, ils font encore pire que nous…Orange opérateur number one, on est passé des meilleurs au moins pire, bravo à toutes et tous.

 

 

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, quand on voit la multitude de clients usagés en panne sur le réseau traditionnel + les cafouillages du déploiement de la Fibre…inutile de s’exciter sur le point 5G. A force d’économiser du pognon il se pourrait bien qu’Orange comme Sanofi en perde un gros paquet dans le futur 3.0. A moins qu’on arrive à convaincre les masses laborieuses et honnêtes de reconquérir des Services Publics de la Poste et des Télécommunications, de la Santé, de l’Education Nationale etc… C’est certes ambitieux, mais encore faut-il être au clair sur notre objectif politique d’abolition du capitalisme pour une transformation socialiste, communiste ou anarchiste de la société (rayez la mention inutile) plutôt que de polémiquer sur des modifications d’ADN.

 

 

 

 

 

 

 

 

On a un boulevard devant nous par rapport à la nécessité de rompre avec ce système capitaliste, ne faisons pas fausse route, remettons notre projet de société en avant. Ça tient en quelques lignes et ça s’appelle la Charte d’Amiens qu’on pourrait résumer d’un trait : « collectivisation des moyens de production, abolition du salariat et du patronat »

 

 

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