Et vous l’emploi, ça va ?

Orange n’embauche qu’une personne pour 3 départs en TPS ou en retraite. En 1998 nous étions 155 000 salarié.es chez France Télécom. A la fin 2017, nous n’étions plus que…84 246 collègues chez Orange, soit 70 754 emplois supprimés.


Parallèlement la sous-traitance a bondi de + 35% entre 2013 et 2017 alors que les effectifs ont diminué de 28,4%. Dans le secteur des télécoms en France, ce sont 34 000 emplois qui ont été supprimés depuis la privatisation de FT selon l’ARCEP.


Orange ne dégageant que 2 milliards 200 millions d’euros de bénéfices, la marge pour embaucher des jeunes et des séniors est faible. Les besoins existent pourtant car le marché des Télécoms est porteur, c’est le 2ème secteur le plus profitable en France, après le pétrole et devant la banque assurance. Les experts disent ainsi qu’il manque entre 15 et 20 000 emplois pour le déploiement de la Fibre.
L’entreprise

L’entreprise a désormais trouvé un argument massue pour justifier l’hémorragie d’emplois puisqu’elle justifie ses choix politiques par la « responsabilité sociale d’entreprise ». Si Orange embauchait aujourd’hui des milliers de privé.es d’emplois pour la Fibre par exemple, elle serait obligée de les licencier demain quand la Fibre sera déployée.

Quelle politique industrielle et commerciale pour Orange ?

Avec cet argument, nous n’aurions jamais déployé le Minitel ou changé de technologie de commutation et de transmission. En effet, du temps des PTT ou de FT, quand nous sommes passés à des nouveaux équipements comme l’E10B3 par exemple, l’Etat embauchait des technicien.nes pour déployer les nouvelles technologies. Ces embauché.es n’étaient pas licencié.es après le déploiement parce qu’au vu des progrès technologiques, il y a toujours d’autres besoins à pourvoir !


Il y a aujourd’hui une véritable fracture sociale chez Orange entre, d’un côté, une minorité de cadres très supérieurs accompagnés d’un certain nombre de managers zélés et, de l’autre, une majorité de salarié.es, cadres ou non, qui ont le sentiment de ne plus vivre sur la même planète.


Pour illustrer ce fossé, 80% du personnel ne bénéficiera pas de promotions ARCQ, mais la Direction trouve cela normal. Si la période Lombard Wenes est incontestablement derrière nous et que Stéphane Richard a rompu avec le management par la terreur, il n’en reste pas moins que la souffrance au travail revient en force comme le démontrent les enquêtes sur les RPS (Risques Psycho Sociaux).


Dans les boutiques, à l’AE, au soutien informatique bureautique, au CSRH, à l’UI…le sous-effectif est latent avec des milliers de dossiers en attente.

La Direction le sait très bien puisqu’elle dispose des indicateurs sur l’activité. Que fait-elle ? Au lieu de recruter, elle augmente encore la sous-traitance : au CSRH, à l’AE, à l’UI…même les boutiques Orange passent sous enseigne GDT !

Aux dernières élections, CFDT et CFE CGC sont passées en tête devant la CGT qui n’est qu’à la 3ième place. Elles ont signé l’Accord GPEC Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences que la CGT n’a pas paraphé. Ce faisant, elles démontrent qu’elles accompagnent clairement l’entreprise dans sa politique RH.

 

SI UNE MAJORITÉ D’ENTRE NOUS AVAIT VOTÉ CGT L’ACCORD GPEC N’AURAIT PAS ÉTÉ SIGNÉ !

 

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