La CGT ne participera pas à un déjeuner de campagne

Après avoir préparé une interview dévoilée dans la presse régionale annonçant une série de mesures, le Président a fait contacter les secrétaires généraux des cinq confédérations pour les convier à un déjeuner, le vendredi 10 juin prochain, soit deux jours avant le premier tour des élections législatives…

 

 

 

Le président de la République n’a pas jugé utile de rencontrer les organisations syndicales…

 

 

 

Pourtant, depuis le 7 mai dernier, date de sa prise de fonction, le président de la République n’a pas jugé utile de rencontrer les organisations syndicales, malgré le contexte économique et social marqué notamment par les impacts de la situation sanitaire et de la guerre en Ukraine.

 

 

 

Cette invitation ne précise par l’ordre du jour de cette rencontre

 

 

Pourtant, ce ne sont pas les sujets qui manquent !

 

    


Sans être exhaustifs, qu’il s’agisse de la nécessaire hausse des salaires et des pensions, d’autant plus indispensable en cette période de forte inflation, de la réforme des retraites pour laquelle nous revendiquons notamment un âge de départ à 60 ans, des problématiques de l’hôpital public et, plus généralement, de l’accès au soin, du déficit de personnel dans l’éducation nationale et dans l’ensemble du secteur public et semi-public, les thèmes à aborder avec les représentants du monde du travail sont nombreux au regard de la situation actuelle.

 

 

La CGT n’y participera pas!

 

L’effet d’annonce de ce déjeuner ne nous a pas échappé et nous refusons de nous inscrire dans le calendrier de campagne imposé par le président de la République.

 

Une petite Fable pour finir

 

 

« Ce matin, mon regard s’attarde sur le vol d’une mouche.

Sûrement attirées par les miettes, elles sont nombreuses en ce moment. C’est la saison. Ma marraine m’a refilé l’un de ces vieux rubans jaunâtres qui pendouillent toujours à son plafond. Elle appelle ça un attrape-couillon… et ça marche !

Association d’idées peut-être, je songe à l’invitation formulée par le locataire de l’Élysée aux secrétaires des organisations syndicales…

À quelques heures d’un scrutin risqué pour lui, il organise un déjeuner de campagne.

Ça sent l’attrape-mouche, non ?

Une fausse main tendue pour symboliser sa nouvelle méthode. Un petit coup de com, une veille de vote, qui vise à rassurer ses électeurs potentiels et, surtout, à assurer au patronat, inquiet, qu’il tient encore la barre.

On ne peut indéfiniment tricher avec l’aspiration des salariés à être entendus.

Pourtant, écouter, échanger, négocier a un sens. Piétiner et instrumentaliser leurs attentes, c’est alimenter la colère, le désespoir et favoriser le développement du populisme.

Avec ou sans dessert, les objectifs de Macron ne changent pas.

Le meilleur moyen de s’y opposer, c’est de poursuivre le travail de terrain, d’aller à la rencontre des salariés, retraités, privés d’emploi.

La CGT s’y engage avec force en multipliant les initiatives sur les lieux de travail et de vie.

Un travail de fourmi fait d’écoute et d’échange pour construire avec tous ceux qui le souhaitent le rapport de force pour se faire entendre »

 

 

 

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