Les organisations syndicales CGT- FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août ont appelé à la mobilisation de l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et la jeunesse, le mardi 5 octobre 2021.

Plus de 160 000 manifestants dans toute la France exprimaient leur mécontentement face aux choix du gouvernement.

Actifs comme retraités, ils se sont retrouvés dans l’un des 200 rassemblements qui a eu lieu le mardi 5 octobre

La précarité est en forte hausse, et malgré une opposition unanime, la mise en œuvre de la réforme de l’assurance chômage reste d’actualité.

Le retour de la réforme des retraites que nous avons combattue et empêchée revient à l’ordre du jour. Gouvernement et patronat veulent imposer de nouveaux reculs sur les retraites.
Le chômage partiel a provoqué la plupart du temps des baisses de rémunération importantes.

 

Nos organisations ont exigé :

  • L’augmentation des salaires,
  • l’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage,
  • un vrai travail avec un vrai salaire pour toutes et tous et l’égalité professionnelle femmes/hommes ;
  • la conditionnalité des aides publiques selon des normes sociales et environnementales permettant de préserver et de créer des emplois ;
  • l’arrêt des licenciements et la fin des dérogations au Code du travail et garanties collectives.
  • un coup d’arrêt à la précarisation de l’emploi et à la précarité des jeunes en formation et une réforme ambitieuse des bourses ;
  • la fin des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et la fonction publique et le renforcement de leurs moyens ;
  • Le rétablissement de tous les droits et libertés pour la jeunesse comme pour le monde du travail.

 

Petit Rappel qui a son importance 

Le droit de grève est un droit de valeur constitutionnelle. Il est reconnu à tout le personnel. Son usage ne peut donner lieu à aucune sanction dès lors qu’il se place dans le cadre légal. Les alternant-es (apprentissage ou contrats de professionnalisation) sont des salarié-es de l’entreprise et disposent donc du droit de grève comme les autres personnels lorsqu’ils-elles sont dans l’entreprise (contrairement à ce qu’insinuent certaines directions).

La retenue de salaire pour grève ou absence irrégulière porte sur le salaire global.

Pour le personnel de droit privé
Code du travail Art L2512-5
La retenue est calculée en fonction de la durée :

  • 1/160ème du salaire global pour une grève de moins d’une heure,
  • 1/50ème pour une grève entre une heure et la demi-journée,
  • 1/30ème pour une grève d’une journée.

Pour les fonctionnaires
Loi n°61-825 du 29 juillet 1961
La retenue de salaire est de 1/30ème par jour de grève, même si un-e fonctionnaire a cessé le travail pour une durée plus courte. Pour les fonctionnaires à temps partiel, la retenue de salaire est aussi de 1/30ème.

Les désignations
La désignation est la procédure habituellement utilisée à Orange lors des mouvements de grève, bien souvent de façon abusive.

Principes de la désignation
Dans certains cas, pour assurer des missions de service public, il faut conserver un service réduit. Pour ce faire, les directeurs-trices Orange ou de Division Nationale peuvent recourir, exceptionnellement, à des désignations, lorsqu’ils pensent que le nombre de non-grévistes sera insuffisant.

La désignation doit être notifiée par écrit, signée par le-la directeur-trice Orange ou de Division nationale et remise en main propre à la personne désignée contre émargement, soit dans l’établissement, soit à son domicile. Cette remise s’effectue le matin même de la grève ou, au plus tôt, la veille (dans ce cas elle est conditionnelle).

La personne qui a reçu une désignation, effectuée dans les conditions ci-dessus, est tenue de s’y conformer. Si elle ne le fait pas, elle est considérée comme responsable d’un refus d’obéissance et encourt, de ce fait, une sanction disciplinaire.

Les tâches à effectuer doivent figurer de manière précise et détaillée dans la désignation. Les désignations ne doivent pas conduire à effectuer un service normal.

En aucun cas, la direction n’est habilitée à demander aux personnels leurs intentions quant à leur participation à la grève.

Si le jour de la grève à la prise de service, le nombre de non-grévistes est au moins égal au nombre de désigné-es, les désignations peuvent être considérées comme sans objet.

2-7-6-2 La situation des désigné-es
Si la désignation n’a pas été remise en main propre et contre émargement, elle n’est pas valable et la personne n’est pas tenue de s’y conformer.

En cas de présentation à domicile, la personne n’est pas obligée d’être chez elle à ce moment-là, ni d’aller retirer l’objet avisé au bureau de poste. Elle a la liberté de se déclarer gréviste ou non. Dès qu’elle se porte gréviste, la personne désignée est comptabilisée dans les chiffres de grévistes, mais elle ne subira aucune retenue sur la paie.

 

Défaillants face à l’urgence de la pandémie, employeurs privés et publics mettent aujourd’hui à profit la crise sanitaire et le développement du télétravail pour dégrader nos conditions de travail, baisser les rémunérations, modifier nos missions et remettre en cause notre protection sociale. Voici l’article très complet de l’UGICT.

 

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