Macron reprend son bâton de pèlerin

L’historien Charles du Fresne du Cange (1610-1688) raconte que les pèlerins voyageaient souvent à dos d’ânes ou de mulets. Le nom de l’animal qui les portait est donc resté pour désigner ce «long bâton dont ils étaient munis.». Mais le bâton n’est pas le seul apanage de pèlerins en quête de silence et de spiritualité. Il est aussi utilisé pour une pratique un brin moins…pacifiste.

Il est possible que le mot ait un lien avec l’ancien français behort, soit «lance pour jouter». Le bourdon, ancêtre du «bâton de pèlerin» serait donc à l’origine cette sorte de longue lance.

Quant à savoir lequel de ces deux sens Emmanuel Macron a en tête… Pèlerinage ou combat? Lui seul le sait…

 

 

60% des Français opposés à la mise en place de la réforme des retraites

 

Selon un sondage Odoxa Backbone-consulting, réalisé pour Le Figaro et France Info, la population française rejette la mise en place de la réforme des retraites d’ici à 2022 : 60 % d’entre eux y seraient même farouchement opposés.

 

Le rejet est unanime au sein de la population active et de tous les électorats, à l’exception des partisans de La République en Marche.

 

7 Français sur 10 désapprouvent le départ à la retraite à 64 ans

Mais c’est sur le fond de la réforme que l’opposition est la plus marquée. L’idée de faire passer l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans se heurte à la désapprobation de sept Français sur dix. En cela, l’opinion publique est constante : en septembre 2019, les chiffres étaient similaires.

 

Le président Macron a alimenté les spéculations début juin en réaffirmant qu’il devra prendre des décisions « difficiles » pour que la dernière année du quinquennat soit « utile ».

Sur le dossier des retraites, il a souligné que « rien n’était exclu », mais que la réforme « très ambitieuse » qui était sur les rails avant d’être fauchée net par la crise du Covid ne pourrait pas être « reprise en l’état ».

Une réforme commencée qui ne pourra pas être « reprise en l’état »

 

Dans la foulée, les syndicats ont mis en garde le gouvernement contre l’adoption d’une telle réforme avant 2022.

Tout en jugeant que le dossier doit faire partie des débats de la présidentielle, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux juge que « la réforme de l’assurance-chômage est plus urgente que celle des retraites ».

« Le cœur de notre mobilisation aujourd’hui […], c’est la question du travail », a abondé mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, en rapportant que pour M. Macron, il fallait « regarder sereinement les choses et dire la vérité à nos concitoyens ».

Le délégué général de LREM, Stanislas Guerini, a pour sa part plaidé hier pour que les Français travaillent « plus longtemps » dans le cadre d’une réforme des retraites voulue par l’exécutif, dont il a assuré que le calendrier n’était pas tranché. « C’est trop tôt pour dire si on va le faire avant ou après 2022 », a-t-il dit sur Sud Radio.

Selon lui, « il y a trois manières de faire, notamment travailler plus longtemps ». « Mais ça veut dire aussi être en capacité de faire travailler les seniors, parce qu’on ne peut pas se contenter d’une situation où on a un chômage plus important qu’ailleurs pour les plus de 55 ans », a-t-il souligné.

(tiré de l’article La dépêche 15 Juin 2021)

 

 

 

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