Le Lundi 15 Avril, un incendie a dévasté la cathédrale Notre-Dame de Paris. 850 années d’histoire
ont été ravagées par les flammes. La charpente en bois qui datait en grande parte du 13ème siècle
ainsi que la flèche de Viollet-le-Duc du 19ème siècle sont irrémédiablement perdues. Quant aux
œuvres d’art de la cathédrale, toutes n’ont pas pu être sauvées.
Le drame est immense. Mais le pire a été évité, il n’y a pas eu de victime en cette période de forte
affluence liée à la Semaine Sainte. Les tours de Notre Dame – un temps atteintes par l’incendie et
menacées d’un risque d’effondrement – sont encore debout mais néanmoins fragilisées.
Le SNMH-CGT apporte tout son soutien aux agents des tours de Notre Dame et à tous les collègues du CMN affectés par cette tragédie !
L’incendie de trop ?
Ce n’est pas la première fois qu’un tel drame patrimonial se produit. La cathédrale de Chartres en
1836, celle de Nantes en 1972, le Parlement de Bretagne à Rennes en 1994 mais aussi la BNF site
de Richelieu en 2013 furent elles-mêmes la proie des flammes…
En 2009, le CMN avait lui-même déjà connu un incendie au logis royal du château d’Angers suite
à un problème électrique.
Ce n’est donc pas étonnant si aujourd’hui les historiens de l’art, les architectes et les conservateurs ne cachent pas une certaine colère quant au manque de moyens alloués à l’entretien des monuments et quant aux normes de sécurité sur les chantiers patrimoniaux.
Cette nouvelle perte pour le patrimoine mondial de l’humanité qui suscite un retentissement national et international devrait servir d’électrochoc pour une prise de conscience en faveur d’une véritable politique publique de la préservation du patrimoine. Il faut pour la culture davantage de moyens humains et financiers.